Comment ? En exagérant certains événements. C’est ce qui va donner de l’intensité à votre histoire.
Pour illustrer cela, je prends un extrait de la page à propos de mon précédent blog, papastories.fr :
Cette histoire s’intitule “Jouer aux dés avec la vie de son enfant” :
“Le 15 décembre 2015, ma femme et moi, nous sommes au département de génétique de l’hôpital La Pitié Salpêtrière. La neuropédiatre s’appelle Moutard. J’aurai trouvé ça drôle en d’autres circonstances. Mais là, nous n’avons pas tellement envie de rire.
Lors de la dernière échographie, la gynécologue a repéré une anomalie dans le cerveau de notre enfant. Ça s’appelle une “agénésie du corps calleux”.
Je ne vais pas te faire une conférence, mais, en gros, le corps calleux est une structure localisée au sein de l’encéphale, plus précisément en son centre. Il joue un rôle important dans le transfert d’information entre les deux hémisphères gauche et droit. Et une agénésie, c’est une malformation signifiant qu’il est plus court que « la normale ».
Dans la salle d’attente, à trois reprises, nous avons vu des parents, des gens qui nous ressemblent, accompagner des nouveaux nés avec des handicaps psychomoteurs lourds.
Alors, le médecin commence à nous expliquer, en termes de pourcentages, les chances de mettre au monde un enfant avec un retard mental plus ou moins important. Circonstances exceptionnelles obligent, on propose même à ma femme d’avorter.
Spoiler alert : on a gardé le petit bonhomme. Ma femme et moi, nous sommes animés d’un optimisme invétéré. Nous avons parié sur la vie.
2ème spoiler alert : son développement cérébral est parfaitement normal. En fait, il a l’air bien plus futé que son père.”
L’exagération ici est dans la condensation des événements. Le lecteur découvre pourquoi nous sommes assis là, dans cet hôpital et tout de suite après le briefing de la gynécologue, puis immédiatement après la résolution.
Dans les faits, cette période a duré plusieurs mois pendant laquelle ma femme et moi, nous avons monté et descendu l’ascenseur émotionnel.
Exagérer veut dire que tout devient une question de vie ou de mort.
Une astuce pour vous aider à sentir et à retranscrire cette intensité, c’est de penser à la façon dont les enfants vivent.
S’ils n’ont pas immédiatement ce jouet, alors la vie n’a plus de sens. S’ils perdent à ce jeu, ils vont être désespérés. Cette coiffure de cheveux va leur apporter la honte éternelle devant leurs camarades.
La gravité est subjective, mais elle est complètement vécue par l’enfant. Il en va de même pour votre personnage.
Cernez bien les enjeux de votre histoire et donnez-leur de l’importance, ne serait-ce que pour le héros.
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